Le soutien à la parentalité est aujourd’hui pour les intervenants éducatifs une priorité à investir avec les familles, y compris lorsque l’enfant fait l’objet d’une mesure d’accueil et est donc accueilli hors du domicile parental.
La recommandation du Conseil de l’Europe relative aux politiques visant à soutenir une « parentalité positive » définit la parentalité comme comprenant « l’ensemble des fonctions dévolues aux parents pour prendre soin des enfants et les éduquer. La parentalité est centrée sur la relation parent-enfant et comprend des droits et des devoirs pour le développement et l’épanouissement de l’enfant ». La « parentalité positive » se réfère quant à elle à « un comportement parental fondé sur l’intérêt supérieur de l’enfant qui vise à élever et à responsabiliser l’enfant, un comportement non violent qui lui fournit reconnaissance et assistance, en établissant un ensemble de repères favorisant son plein développement. »

Une évaluation continue pour guider le mineur dans son parcours de vie
Le 10 novembre 2011, le comité national de soutien à la parentalité a adopté une définition en vertu de laquelle « la parentalité désigne l’ensemble des façons d’être et de vivre le fait d’être parent. C’est un processus qui conjugue les différentes dimensions de la fonction parentale, matérielle, psychologique, morale, culturelle, sociale. Elle qualifie le lien entre un adulte et un enfant, quelle que soit la structure familiale dans laquelle il s’inscrit, dans le but d’assurer le soin, le développement et l’éducation de l’enfant.
Cette relation adulte/enfant suppose un ensemble de fonctions, de droits et d’obligations (morales, matérielles, juridiques, éducatives, culturelles) exercés dans l’intérêt supérieur de l’enfant en vertu d’un lien prévu par le droit (autorité parentale). Elle s’inscrit dans l’environnement social et éducatif où vivent la famille et l’enfant. »
Parfois, ces fonctions ne peuvent pas être mobilisées ou remobilisées. Dans ce cas, en concertation avec les parties prenantes, des ajustements selon la nature des relations familiales seront proposés pour protéger le mineur accompagné.