
Aux origines, précédent la création de l’association
1633 : Vincent de Paul, aumônier de l’ancienne Reine Marguerite de France, crée ‘’Les compagnies des filles de la charité de St Vincent de Paul’’.
1638 : Vincent de Paul fonde « l’œuvre des enfants trouvés », créant ainsi les premiers orphelinats qui seront encadrés par les sœurs de St Vincent de Paul. Précurseurs de l’assistance publique et des DDASS (direction départementale de l’action sanitaire et sociale), elles inaugurent le placement familial. Les enfants étant confiés à une nourrice jusqu’ à 3 ou 4 ans, puis dirigés vers l’institution ou ils recevaient une formation. Ils étaient ensuite placés vers 10/12 ans dans des familles d’accueil pour y travailler.
1646 : A Nantes, c’est à l’hôpital que les sœurs de saint Vincent de Paul commencent à œuvrer.
1818 : la mairie de Nantes leur propose de s’installer dans les locaux de l’hôtel saint Aignan situé 8 rue St Jean à Nantes.

De l’évolution de l’activité à sa gestion associative
1830 – 1840 : Elles agrandissent le site en faisant construire l’aile gauche de la cour d’honneur, afin de créer une chapelle puis une salle des pansements, ainsi qu’un mur et un portail pour fermer la cour.
1897 : la ville de Nantes vend l’immeuble à « l’immobilière Saint Pierre », gérée par l’archiprêtre de la cathédrale, avec transfert des obligations issues des legs antérieurs : loger les sœurs de st Vincent de Paul / entretenir les bâtiments / établir une « école gratuite d’enseignement et de travail pour les jeunes filles pauvres des paroisses St Pierre et St Similien ». Les sœurs y établiront par la suite un orphelinat et elles feront également l’école. Puis l’orphelinat deviendra un foyer accueillant jusqu’à 80 enfants de milieux sociaux défavorisés, fonctionnant avec un prix de journée symbolique.
1958 : les sœurs transfèrent la gestion de l’établissement à une association gestionnaire, régie par la Loi de 1901 « L’association des Amis de Saint Vincent de Paul » Les bâtiments sont légués à cette occasion à la seule condition que l’association ait pour but de « promouvoir, soutenir, favoriser toutes œuvres d’assistance, de bienfaisance, d’éducation et d’instruction, telles que maisons d’enfants ».
L’œuvre se renouvelle à partir d’une démarche laïque, moderne, ancrée sur l’avenir
A partir des années 1980, la maison d’enfants est devenue totalement laïque, et n’a plus aucun rapport avec les autorités religieuses.
1981 : l’établissement est agréé au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance entrainant une réduction de son nombre de lits. Il pourra ainsi recevoir un maximum de 34 enfants et son financement sera dès lors assuré par un prix de journée fixé par le conseil général.
1983 : Signature d’une convention entre le département de Loire Atlantique et l’association pour faire appel à du personnel laïc.
1985 : Un directeur est nommé pour assurer le fonctionnement et la gestion du foyer St Vincent de Paul.
1986 – 1990 : des travaux importants seront entrepris pour l’aménagement intérieur du foyer
1990/1991 : Ravalement des façades des XVème, XVIIème, et XIXème siècles
2016/2017 : Réaménagement intégral de l’intérieur du bâtiment rue Saint Jean à Nantes, afin de créer des maisonnées de type familial et, mettre le bâtiment aux normes.
2021 : le conseil d’administration recrute un nouveau directeur, avec pour objectif majeur de développer l’activité de la maison d’enfants.
2022 : création d’un deuxième site sur St Sébastien/Loire, constitué de 2 maisonnées de 8 enfants chacune
2023 : création d’un troisième site sur Doulon, dans une maison acquise par le département et mise à disposition de l’établissement pour y accueillir 8 adolescents.
A fin 2023, l’établissement est composé de 6 maisonnées de 8 enfants et de 6 adolescents, ce qui a bien évidemment changé fondamentalement le mode d’accompagnement des enfants, et les conditions de travail des salariés. Le projet de restructuration a par ailleurs permis de créer un service de soutien à la parentalité et de bénéficier de 5 places de PEAD (Placements Educatifs à Domicile). Le conseil départemental de Loire Atlantique lui assure le financement par le biais d’un prix de journée.